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R**.
Excellent book about a few of P
Excellent book about a few of P.T. Anderson's films. Professor Toles has done a wonderful job of digging into the meat of Anderson's film work.Further, I was especially pleased about how he layered his approach to understanding (through close readings) many of the various elementsthat Anderson carries over from film to film. As well, Toles does not consider only one approach to understanding each film and, makes sure tonotate his references for the reader. I do hope he continues to assess and further evaluate the rest of Anderson's oeuvre.
P**E
great read
very unique take on the psychology of his films, and of the director :)
L**D
'Landscape of disconnection'
Je ne sais pas s’il est le meilleur cinéaste américain en activité, mais il est assurément un de ceux dont l'œuvre est la plus puissamment complexe. Aussi réussis ses derniers films soient-ils - et j’estime quant à moi que Phantom Thread l’est, ô combien – on ne peut que regretter que la place de Paul Thomas Anderson dans le cinéma américain majoritaire semble s’amoindrir à mesure que les années passent. Il semble déjà loin le temps où Boogie Nights (1998) semblait lui ouvrir toutes les portes, où Magnolia (2000) et There Will Be Blood (2007), sans être des réussites fracassantes au box office, lui assuraient un public assez nombreux, certes très divisé quant aux mérites réels des films mais avec une bonne proportion de fanatiques qui pensaient avoir enfin trouvé un épigone assez doué des grands cinéastes de la génération précédente, à commencer par Robert Altman et Martin Scorsese, pour que la relève soit assurée. Certes, Phantom Thread a rencontré un succès critique considérable et n’a pas eu des résultats financiers complètement ridicules, mais il est certain que la complexité de tous ses films depuis There Will Be Blood, leur côté plus elliptique, voire la façon dont il destructurent parfois le récit, a peu à peu éloigné le grand public de ses films. C’est dommage, mais c’est sans doute aussi le prix à payer pour une aventure qui n’a que peu d’égales dans le contexte du cinéma américain du dernier quart de siècle.Avec une filmographie déjà aussi conséquente - ce n’est pas qu’il en ait réalisé tant que cela, mais ils présentent tellement de matière… - il devrait déjà exister plusieurs livres sur un tel cinéaste. Ce n’est pas le cas, même en anglais, et aucun ne couvre le terrain de toute sa carrière (il y en a un en préparation qui devrait sortir fin 2020). George Toles est le premier à s’être attelé à la tâche en 2016 – avant Phantom Thread, donc – mais il a pris le parti d’éclairer essentiellement trois films, Punch-drunk Love, There Will Be Blood et The Master. Il ne laisse pas complètement de côté les trois premiers films mais il ne retient d’eux que quelques aspects, qui lui permettent d’introduire les plus longs développements sur les trois films suivants. Il consacre tout de même quelques pages à une séquence de Magnolia, celle de la chanson ‘Wise Up’, un des points d’orgue du film.En bon universitaire, Toles mobilise toutes sortes de références théoriques (Gaston Bachelard, etc), peut-être un peu trop. Sur le versant cinématographique, il y en a d’évidentes qu’il fait surgir le plus souvent à bon escient, d’autres moins évidentes qu’il exploite pour certaines très intelligemment (le début du Persona d’Ingmar Bergman afin de jeter la lumière sur celui de There Will Be Blood). En passant, il assure que Magnolia récrit The Thin Red Line / La Ligne rouge de Terrence Malick. Ah oui, vraiment ? La moindre des choses aurait été de le démontrer par ailleurs, ce qu’il ne fait pas*. Ses descriptions toujours analytiques m’ont semblé parfois très éclairantes et pertinentes, à d’autres moments plus vaseuses, mais il faudra quoi qu’il en soit aimer des analyses assez cérébrales pour apprécier sa prose tout du long. Il psychanalyse assez rapidement et assez sauvagement l’auteur en vue de montrer que les figures de père oppresseur, très nombreuses chez Paul Thomas Anderson, ne sont en fait qu’un écran pour lui éviter de parler de sa relation avec sa mère. Bon, très bien, pourquoi pas (pour le coup, il donne quelques preuves de son assertion). Bref, on n’est pas obligé d’adhérer à tout ce qu’il avance, mais il y a tout de même là-dedans de quoi réfléchir. Et notamment à ses personnages masculins principaux de plus en plus taiseux et isolés (dans les trois films qu’il a choisi d’analyser plus en détail, à l’inverse de Magnolia, dans lequel les personnages arrivaient encore à exprimer leur douleur et pour finir leurs aspirations, fautes ou regrets) ; mais aussi à la façon dont il troue de plus en plus le récit – There Will Be Blood est ainsi étudié essentiellement à partir de ses ellipses, ce qui est une bonne idée. George Toles explicite non seulement la nature de ces personnages mais aussi celle du ‘landscape of disconnection’ dans lequel ils s’inscrivent et qu’ils contribuent à définir – il reprend la formule, qui me semble très juste, de l’excellent critique Geoffrey O’Brien, et montre bien au fur et à mesure comment se joue la relation de ces personnages à leur environnement. Il n’oublie pas de faire un sort au rôle du son, de la musique et des chansons, de la parole et du silence, ce qui semble particulièrement avisé dans le cas du cinéma de PTA.En attendant un livre plus complet, plus illustré – celui-ci n’en comporte que quelques-unes, pas mal choisies d’ailleurs – voilà déjà de quoi éclairer et établir des liens que l’on n’aurait pas forcément établis soi-même.*Et au-delà du côté éminemment discutable du parallèle, il y a déjà que les deux films sont sortis à un an d’écart. Le délai me semble un peu court pour que le second, de toute évidence lourd à élaborer et à produire, ait été conçu de bout en bout en regardant largement du côté du premier.
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