Reissue of the 1972 recording by the master of 'Musica Popular Brasileira'. It was one of his first acts after returning from a period of political exile in the UK, featuring a track written with the help of the poet Gregorio de Mattos ('Triste Bahia') plus six more mostly sung in English.
C**A
Great!
One of my favorite albums ever.Came in a good condition and fast delivery.A dream come true
A**R
Beautiful album
Beautiful album. A classic, must have.
S**N
Vivo muito vivo!
"Transa" is really a phenomenal, albeit somewhat brief, album. This Brazilian classic is easily relatable to a North American audience thanks to its use of English lyrics (about 50% of the vocals are in English and the other half in Portuguese, but the underlying instrumental music and beat transcend all categorizations of language and culture). As Veloso sings in "Nine Out of Ten," "I'm alive and vivo muito vivo....feel the sound of music banging in my belly....I'm alive!" The tropicalia beats and philosophical lyrics are powerful, intoxicating, and vivifying.
L**Y
Yet another gem
Heart-wrenching. "Triste Bahia" and, particularly, "It's a Long Way" are standouts; the complex rhythms (I dare you to stand still while listening to this song!), the mix of the Portuguese and English language, the unbearable pain you hear in his voice denote the hell of exile and the desperate yearning to return to the place of his birth. This is some of the most amazing singing from Caetano.
R**S
Four Stars
Great album. Better mix than older editions.
M**O
Four Stars
Very good!!
M**O
Caetano is my idol
the best
J**S
YES! Superb Album !
Caetano's son, Moreno, wrote a song to him called How beautiful can a Being Be!. WE Agree! A Divo from Brazil.
R**R
I love this vinyl
This is my bedside vinyl, I love this vinyl, it reminds me of my childhood and the many afternoons I heard this vinyl in a corner of the house alone, where only the sound was heard, I found this reissue of it very original PHILLIPS
A**R
Yes, I like it!
Yes, I like it!
C**
Beautiful music
Love this album
A**R
Four Stars
Nice product but the shipment was to way long.
V**I
Il était une fois la Révolution Brésilienne
Durant cette période de grands changements qu'est l'après-guerre, la musique fait peut-être partie des moyens les plus efficaces pour diffuser ses idéaux, c'est l'étendard d’une génération, son expression la plus spontanée, la plus visible.Si personne n'a loupé la vague anglaise/américaine qui a submergée la totalité du globe, si toutes les générations écoutent encore les Beatles, Rolling Stones et autre Jimi Hendrix, la musique de l'immense pays de l'autre Amérique, terrain de jeu de son cousin du Nord, elle, est encore beaucoup trop méconnue, comparée à son énorme apport à la culture musicale.En effet, bien que le Brésil ait frappé un grand coup avec sa fabuleuse Bossa Nova, bien que nous soyons tous capable de reconnaître les airs les plus connus de ce courant mais sans en citer les auteurs ou même les titres, le mouvement qui suivit juste après n’a pas forcément eu l'attention qu'il méritait.Petit rejeton du papa Bossa Nova donc, et de la maman Tropicalisme, j'ai dénommé (enfin c'est pas moi hein, j'étais pas né de toute façon) la grande, la majestueuse et solaire MPB (pour Música popular brasileira), genre dans lequel s'inscrit cet album, et dont il est un des plus beaux représentant, une des plus belles portes d'entrées.En pleine guerre froide, les cultures des pays désignés par l'affreuse expression (toute neuve) de "tiers-monde" se questionne, mieux, se rebelle. Afrique du Nord, sub-Saharienne, Cuba et Amérique du Sud. Pour le meilleur et pour le pire. Marxisme, anti-impérialisme et critique de la société de consommation se diffuse un peu partout, avec souvent, en face, disons le carrément, un retour du fascisme, de la dictature militaire (Chili, Argentine, Brésil et j'en passe).Ces pays veulent retrouver leurs histoires, assumer leurs cultures, leurs identités (parfois fabriquées, bidouillées), à l'heure où les blue jeans et le coca-cola sont enviés par la jeunesse du monde entier.Pour cela tous les moyens sont bons, embargo, restrictions, isolement, et comme je l'ai dit, malheureusement, dictatures.Le Brésil lui, est fier de son immense tradition musicale, héritage de la culture latine de ses conquérants, de la culture africaine de ses millions d'esclaves, qui lui donneront toute sa panoplie de percussions, sans doute la plus grande au monde. Si fier qu'une partie de sa population boudera la révolution anglo-saxonne. Utiliser guitares électriques et autres instruments de la modernité relève de la trahison, de la soumission à l'impérialisme. A droite comme à gauche on ne veut pas entendre parler de la musique "non-nationale".Et c'est là que le grand Caetano et ses amis entreront en jeu.Caetano Veloso est né en 1942 dans l'Etat de Bahia, un des plus pauvres du Brésil, mais un des plus riches culturellement. Région des descendants des esclaves, surpeuplée, elle est l'inventrice de la danse "forro" et de la fameuse "Capoeira".Être natif de Bahia est déjà un énorme marqueur, une carte de visite, pays des percussions en tout genre.Caetano né dans la musique comme tous les gens de Bahia, et puis même, comme tout le Brésil.Il commencera gentiment, par un album en commun avec la fabuleuse Gal Costa (artiste à découvrir absolument aussi), de la bossa nova tout ce qu'il y a de plus classique, mais néanmoins réussie et plaisante.C'est avec cette même Gal Costa et son ami Gilberto Gil qu'il s'engouffrera dans le Tropicalisme, nom donnée pour la première ouverture à la culture 60's, psychédélique, électrique.Le temps d'expérimenter, de prendre en maturité, en confiance, pour déboucher assez vite sur la MPB. La Révolution était enfin née.La MPB sera la représentante des classes moyennes émergentes, urbaines, jeunes. Elle n'hésitera pas à utiliser la critique sociale, la poésie en tout genre, et la télévision, autre grande révolution de l'époque.Il n'en fallait pas moins pour que la dictature au pouvoir commence à faire le tri. Du vent les agitateurs. C'est comme ça qu'un certain nombre de chanteurs de l'époque devront goûter aux joies et malheurs de l'exil. Caetano en fera partie. C'est comme ça qu'est né cet album. Conçu à Londres, épicentre de la Révolution.Caetano prendra alors tout ce qu'il peut prendre, mangera jusqu'à l'explosion, ingurgitera jusqu'à l'étouffement. Cette onde de choc anglo-saxonne étant impossible à nier, il faudra alors la canaliser, la comprendre, pour mieux la dominer, pour mieux chanter, à son tour, sa spécificité, sa différence, son Brésil.Les nouveaux instruments seront pris en otage par les traditions ancestrales du Brésil, les Beatles seront emprisonnés tout nu dans la jungle, conviés à danser et chanter autour du feu, au bord de la plage, la mer de Salvador et ses flots bleu azur pour remplacer la pluie battante de Liverpool.C'est cette maîtrise absolue, cette volonté d'assumer, qui fait de cet album une pépite, et non un vulgaire pastiche comme Téléphone (avec 20 ans de retard en plus) ou avant eux les horribles yé-yé.La formation et l'immense savoir-faire que possède les musiciens brésiliens ayant effectués le trajet avec Caetano permettront de dompter la bête, de s'en servir.Oui la basse grasse et ronflante des 60's est bien là, les solos du rockeur cassant sa guitare aussi, et même la langue de Shakespeare !Il n'empêche que l'oeuvre, dès son début, transpire le Brésil de tous ses pores.Les guitares sèches, si typiques de la Bossa Nova, se font ici parfois plus rapides, mais toujours aussi planantes, légères, sautillantes, enveloppant le chant et les morceaux dans une lumière toute brésilienne, celle des plages, des soleils qui tapent forts mais aussi des couchants. Sûrement la conséquence des souvenirs du musicien, se remémorant son pays désormais lointain, des soirées qu'il y passait avec ses amis, à découvrir et écouter tous les albums qui allaient marquer l'époque, Beach Boys, The Byrds, Jefferson Airplanes, mais surtout les quatres garçons dans le vent, plus grande influence de Caetano.Les batteries si féroces et si travaillés de ces années là (qui nous offriront entre autres les génies Keith Moon et John Bonham) sont ici accompagnés des instruments et des percussions traditionnelles du pays sud américain. Ca virevolte, frappe, tape et découpe de partout.L'album est court (environ 36 minutes) mais sa perfection permet une réécoute continuelle, sans cesse, sans lassitude possible.Caetano fredonne un anglais appris en vitesse, de sa voix claire et chaude, le brésilien surgissant lorsque la rythme l'imposera, comme un échappatoire, comme un cri, un besoin primaire de se ressourcer, de ne pas oublier qui l'on est, d'où l'on vient. C'est ce mélange bilingue qui servira au chanteur pour sortir et exprimer tout son "saudade", terme philosophique qui désigne à la fois la mélancolie, la nostalgie, et l'espoir, trois mots compréhensible lorsque l'on connaît l'histoire tragique de l'Amérique du Sud. Mélancolie et nostalgie du pays, de ne pouvoir être avec ceux que l'on aime, espoir que sa musique puisse changer les choses, puissent pousser les gens à se battre, à garder cette force nécessaire pour affronter la dictature du pays.C'est une musique d'un moment, d'un contexte particulier. De deux endroits bien précis, utilisant le premier (Londres) et son air de Liberté, pour le faire souffler jusqu'au second, coincé sous le joug d'un Etat qui stérilise un pays et des cultures si riches.Je vous conseille de vous intéresser aux paroles (quelques morceaux sont des poésies classiques du pays, misent en chanson) qui définiront encore un peu mieux les raisons de ce chef-d'oeuvre.Triste Bahia vous donnera un aperçu de la tradition percussionniste de cette région.Les brésiliens, durant cette période dorée (pour la musique), se sont mis au niveau des anglo-saxons, les dépassant même quelques fois (selon mon humble avis). Pourtant la MPB est encore assez méconnue, si ce commentaire vous a donné envie de vous plonger dans ce mouvement, j'en serais ravi.La musique brésilienne est peut-être la raison de ce bonheur si communicatif de ses habitants, malgré leurs bidonvilles, malgré la pauvreté, un pays avec les inégalités parmi les plus grandes, un contexte politique toujours trouble, un saccage de leur patrimoine écologique, malgré tout cela, le brésilien arrive souvent à avoir le sourire, la joie et l'allégresse, en écoutant cet album, vous comprendrez peut-être pourquoi.P.S. : pour continuer dans la MPB, le classement du magazine américain Rolling Stones (top100) spécial Brésil vous fera découvrir les principaux albums de cette période, des pépites à foison.P.S. : à écouter aussi, la soeur de Caetano, Maria Bethania, immense chanteuse et véritable prêtresse du pays, puisque tous communient derrière elle.
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